« Le Journal de Grosse Patate », spectacle jeune public le 21 avril à Saint-Lizier

Publié le par Côté cour, côté jardin …

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« Le Journal de Grosse Patate »

Spectacle jeune public

21 avril 16h00


De Dominique Richard

Par Petit Bois Cie

Avec Bilbo

 

 « Le Journal de Grosse Patate » est le journal intime d’une petite fille de 10 ans que l’on surnomme Grosse Patate (ou encore Miam-Miam, Crème Chantilly, Terreur des Cantines) parce qu’elle mange tout le temps. Plus elle est triste, plus elle mange… Moins elle comprend, plus elle mange… Dans ce journal, Grosse Patate brosse toute une année scolaire, une année d’école et de vacances, une année de classe et de récrés. Une année de questions sur soi et sur l’autre, une année d’apprentissage de la vie et du monde. Joyeuses découvertes et premières grandes déceptions.

Amours et déconvenues. Amitié et cruauté. Espoirs et désillusions. Grandir c’est pas facile !

 

 

Le Journal de Grosse Patate (extraits)

« Hubert, qu’est-ce qu’il est beau ! C’est le plus beau de la classe. J’aime le regarder, comme si un peu de sa beauté s’échappait de lui et me recouvrait, comme de la poudre de perlimpinpin.

Il n’est ni trop grand, ni trop petit, ni trop mince, ni trop gros. Je ne saurai pas le décrire. Il n’a aucun défaut.

Il passe son temps à jouer au foot, dans la cour de récréation.

Il porte toujours des chandails échancrés qui laissent voir la peau de ses épaules.

Je sais que je vais tomber amoureuse de Hubert. Il faut que je me prépare à cette idée. Ce sera dur mais que faire ? Comme dit Papa, c’est la vie.

[…]

Rosemarie est amoureuse de Hubert. Je lui ai déclaré que ça allait être très dur mais je la comprends. C’est la vie. Elle m’a demandé de lui écrire des déclarations d’amour qu’elle pourra apprendre par coeur et réciter à Hubert.

Pour le moment, elle s’approche de lui en souriant et chuchote « Je peux ? »

Mais lui, il ne répond pas et part jouer au foot.

 

Rosemarie n’a aucune mémoire. C’est une catastrophe. Sa cervelle, c’est du gruyère avec plus de trous que le fromage.

J’ai passé toute la soirée d’hier à lui préparer une déclaration d’amour magnifique.

Aujourd’hui, elle s’est plantée devant Hubert et a commencé son discours. Dès les premiers mots, j’ai senti que ça partait mal. Elle a tout mélangé, a bafouillé, et Hubert a commencé à rigoler. Rosemarie pleurait tout en continuant sa déclaration. Elle s’est mise à improviser et à parler de son chat. Je ne voyais pas le rapport.

Pauvre Rosemarie !

Ce n’est pas grave parce que comme ça, j’aurai une déclaration toute prête quand je tomberai amoureuse de Hubert.

[…]

Aujourd’hui, j’ai pris une résolution. Je serai vraiment gentille. Même avec Rémi. Je ne lui mettrai plus de baffes, sauf les fois où je suis vraiment énervée. »

 

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Dominique Richard, l’auteur

Après une maîtrise de philosophie, il entre à l’école supérieure d’Art dramatique du Théâtre national de Strasbourg. Comédien, il joue sous la direction de Madeleine Gaudiche, Daniel Girard, Joël Jouanneau, Bernard Sobel … Il met en scène Les Chants de Maldoror d’après Lautréamont et Dans le petit manoir de Witkiewicz. En 1998, il écrit et met en scène sa première pièce, Arakis et Narcisse ou Le Journal de Grosse Patate. Il se consacre de plus en plus à l’écriture et mène de nombreux ateliers en milieu scolaire et à la maison d’arrêt de Villepinte. Depuis 2000, il est membre du collectif théâtral Exileros, avec lequel il crée deux spectacles, Exileros (montage de textes sur l’exil) et Pendant leur Absence, joués dans des foyers de jeunes travailleurs.

 

Jean-Jacques Mateu, le metteur en scène

Il est né en 1960 en Algérie, le dernier d’une famille nombreuse où l’on parle plutôt fort. Celle-ci est rapatriée dans un village béarnais dont le foyer rural, géré par des militants enthousiastes de l’éducation populaire, lui donne très tôt le goût du collectif et du théâtre. Les gitans du même village, eux, lui lèguent un intérêt certain pour les personnages hauts en couleur, pour la musique et le sens de la comédie.

Plus tard, étudiant, il anime le ciné-club de son école d’ingénieur et fréquente le conservatoire d’art dramatique de Toulouse. Son diplôme d’ingénieur en poche, il lui préférera l’incertitude professionnelle du spectacle vivant. Il intègre alors le Théâtre Ecole du Passage fondé par Niels Arestrup, puis enchaîne stages et ateliers avec, notamment, Jacques Rosner, Michel Bernardy, Philippe Minyana, Michèle Guigon, Robert Cantarella.

Il rejoint au milieu des années 80 la compagnie Théâtre Pirate, un collectif toulousain, avec lequel il fait le comédien, mais aussi le scénographe, le régisseur ou l’administrateur suivant les besoins. Il travaille aussi comme comédien avec diverses compagnies et metteurs en scène de Midi-Pyrénées :

3 BC Cie, l’Arche de Noé, Francis Azéma, Gilles Ramade, dans des productions lyriques au Théâtre du Capitole : Adriano Sinivia, Pet Halmen, Jérôme Savary, ainsi que dans quelques productions événementielles comme le fameux défilé 89 de Jean-Paul Goude. Hors de sa région, il travaille un peu avec Dominique Chante. Jean-Louis Hourdin sera l’une de ses plus riches rencontres. Il apparaît aussi dans quelques films ou courts-métrages.

Il débute son parcours de metteur en scène en 1992, avec Le Petit Bois d’Eugène Durif, puis La Foi l’Amour l’Espérance de Ödön von Horváth. L’aventure Pirate prend fin en 1995. Il fonde alors Petit Bois Cie, une compagnie pour poursuivre sa propre aventure artistique, avec deux souhaits principaux : mettre en scène les auteurs du XXe siècle, les poètes politiques, et mettre en scène régulièrement des équipes larges.

Il continue sa route avec Eugène Durif (Tonkin-Alger et La Petite Histoire) ou Edward Bond (Rouge Noir et Ignorant et L’Ecole de Village).

En 2004, avec la création du Suicidé au Théâtre National de Toulouse, il retrouve le motif dramatique de la violence exercée à l’encontre de l’individu et la période historique des années 20-30, déjà abordée avec Horváth, mais cette fois-ci par un auteur légendaire du répertoire satirique russe : Nikolaï Erdman.

Après un partenariat fidèlement réitéré depuis 1999 avec Circuits, scène conventionnée de Auch, il est accueilli avec Petit Bois à Mazamet en septembre 2004 pour trois années. Il y monte entièrement ses deux dernières créations, dans deux tonalités différentes : Les Morts joviaux, cabaret macabre (présenté au Sorano en décembre 2006) et Le Journal de Grosse Patate, pour le jeune public.

Fervent adepte de la transmission, de l’action culturelle et de l’éducation populaire, il anime avec assiduité des ateliers scolaires et amateurs, et milite au sein de l’ANRAT pour le développement du théâtre éducation.

 

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Bilbo, la comédienne

Formée au Conservatoire de Toulouse, aux Ateliers du Sorano et à l’Ecole Lecoq.

Elle a travaillé durant de nombreuses années avec la compagnie l’Arche de Noé - Guillaume Lagnel notamment dans L’An Mil ou la Maison du Sourd

Elle a également travaillé avec, entre autres, Jacques Rosner dans La Cerisaie au CDN de Toulouse et Michel Allemandou dans le Médecin malgré lui à Bordeaux

Depuis 1995 elle est partenaire de Petit Bois, elle y a joué dans La Foi l’amour l’espérance de Ödön von Horváth, Tonkin-Alger de Eugène Durif, Mémoire(s) prolongée(s), La Fête du cordonnier de Thomas Dekker, l'Ecole de Village et Rouge Noir et Ignorant de Edward Bond. Ainsi que le Suicidé de Nikolaï Erdman. Et tout récemment dans Les Morts Joviaux.

Avec Petit Bois elle a également été assistante à la mise en scène de La Petite Histoire, elle a réalisé le cabaret A-MOR, et dirige régulièrement des ateliers adolescents pour la compagnie. Elle participe à toutes les actions menées par la Compagnie en résidence de saison à Mazamet.

 

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Informations :

Théâtrales en Couserans

Saint-Lizier

Salle des fêtes du CHAC

05 61 96 26 60

theatrales.couserans@gmail.com

 

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